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L' Olonnais
Contributor(s): Ballin, G. -. Ph. (Editor), Aimard, Gustave (Author)
ISBN: 1508539367     ISBN-13: 9781508539360
Publisher: Createspace Independent Publishing Platform
OUR PRICE:   $30.07  
Product Type: Paperback
Language: French
Published: February 2015
Qty:
Additional Information
BISAC Categories:
- Literary Collections | European - French
Physical Information: 0.89" H x 5.98" W x 9.02" (1.28 lbs) 436 pages
 
Descriptions, Reviews, Etc.
Publisher Description:
Prologue I Les masques noirs Le 24 mars de l'an de gr ce 1648, le veilleur de nuit, apr s avoir agit sa cr celle, achevait d'annoncer, d'une voix enrou e et chevrotante, aux bons bourgeois de la petite ville des Sables-d'Olonne, qu'il tait dix heures du soir, que le vent soufflait en foudre, que la mer tait grosse, qu'il gelait pierre fendre, mais que tout tait tranquille, et que, par cons quent, ils pouvaient continuer reposer plus ou moins paisiblement jusqu'au matin, aupr s de leurs femmes; renseignements au reste d'une exactitude rigoureuse, lorsque tout coup un grand bruit s' leva du c t de la porte de Talmont, et une troupe de cavaliers fit l'improviste irruption dans la ville, et se dirigea, avec la rapidit d'une trombe, vers la plage. Ces cavaliers, au nombre de six, mont s sur des chevaux de race, mais semblant avoir fourni une longue course, taient arm s jusqu'aux dents, et portaient de riches et l gants costumes de gentilshommes; ils paraissaient peu soucieux d' tre reconnus, car, bien que les larges ailes de leurs chapeaux fussent soigneusement rabaiss es sur leurs yeux et qu'il r gn t une obscurit profonde, par surcro t de pr caution, ils avaient tous des masques de velours noir appliqu s sur le visage. En apercevant ces sinistres fant mes, aux allures tranges, le pauvre diable de veilleur fut saisi de crainte; il laissa choir sa lanterne qui, heureusement ou malheureusement, ne s' teignit point, et se mit trembler de tous ses membres en jetant autour de lui des regards effar s, comme pour demander un secours sur lequel cependant il n' tait gu re en droit de compter; seul, de toute la population, il tait veill cette heure avanc e de la nuit. Mais sans lui laisser le temps de faire un geste ou de pousser un cri, les inconnus s'empar rent de lui, le roul rent dans un manteau, et, apr s l'avoir solidement ficel , ils le jet rent, sans plus de c r monie, dans l'all e d'une maison, dont la porte tait ouverte par hasard; puis, apr s avoir relev la lanterne, ils continu rent se diriger vers la plage. L'enl vement du veilleur de nuit avait t ex cut avec une adresse et une rapidit r ellement prodigieuses, sans qu'un mot f t prononc . la m me heure, presque la m me minute o ceci se passait l'entr e de la ville, une embarcation de vingt-cinq trente tonneaux, pont e et gr e en lougre, sans tenir compte de l' tat de la mer, de l'obscurit et de la force du vent qui la faisait se balancer comme une plume au sommet de vagues monstrueuses, doublait r solument la pointe de la petite baie au fond de laquelle la ville s'abrite, et mettait le cap sur la plage, au risque de se briser contre les rochers, que la mer balayait sans cesse avec furie.