Le cote de Guermantes I: A la recherche du temps perdu Contributor(s): Proust, Marcel (Author) |
|
![]() |
ISBN: 1517102030 ISBN-13: 9781517102036 Publisher: Createspace Independent Publishing Platform OUR PRICE: $17.62 Product Type: Paperback - Other Formats Language: French Published: August 2015 |
Additional Information |
BISAC Categories: - Literary Collections |
Physical Information: 0.52" H x 5.98" W x 9.02" (0.74 lbs) 246 pages |
Descriptions, Reviews, Etc. |
Publisher Description: Extrait: Chapitre Le p piement matinal des oiseaux semblait insipide Fran oise. Chaque parole des bonnes la faisait sursauter; incommod e par tous leurs pas, elle s'interrogeait sur eux; c'est que nous avions d m nag . Certes les domestiques ne remuaient pas moins, dans le sixi me de notre ancienne demeure; mais elle les connaissait; elle avait fait de leurs all es et venues des choses amicales. Maintenant elle portait au silence m me une attention douloureuse. Et comme notre nouveau quartier paraissait aussi calme que le boulevard sur lequel nous avions donn jusque-l tait bruyant, la chanson (distincte de loin, quand elle est faible, comme un motif d'orchestre) d'un homme qui passait, faisait venir des larmes aux yeux de Fran oise en exil. Aussi, si je m' tais moqu d'elle qui, navr e d'avoir eu quitter un immeuble o l'on tait si bien estim , de partout et o elle avait fait ses malles en pleurant, selon les rites de Combray, et en d clarant sup rieure toutes les maisons possibles celle qui avait t la n tre, en revanche, moi qui assimilais aussi difficilement les nouvelles choses que j'abandonnais ais ment les anciennes, je me rapprochai de notre vieille servante quand je vis que l'installation dans une maison o elle n'avait pas re u du concierge qui ne nous connaissait pas encore les marques de consid ration n cessaires sa bonne nutrition morale, l'avait plong e dans un tat voisin du d p rissement. Elle seule pouvait me comprendre; ce n' tait certes pas son jeune valet de pied qui l'e t fait; pour lui qui tait aussi peu de Combray que possible, emm nager, habiter un autre quartier, c' tait comme prendre des vacances o la nouveaut des choses donnait le m me repos que si l'on e t voyag ; il se croyait la campagne; et un rhume de cerveau lui apporta, comme un coup d'air pris dans un wagon o la glace ferme mal, l'impression d licieuse qu'il avait vu du pays; chaque ternuement, il se r jouissait d'avoir trouv une si chic place, ayant toujours d sir des ma tres qui voyageraient beaucoup. |