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De la ville au moulin
Contributor(s): Ballin, G-Ph (Editor), Audoux, Marguerite (Author)
ISBN: 1495918246     ISBN-13: 9781495918247
Publisher: Createspace Independent Publishing Platform
OUR PRICE:   $22.71  
Product Type: Paperback
Language: French
Published: February 2014
Qty:
Additional Information
BISAC Categories:
- Literary Collections | European - French
Physical Information: 0.47" H x 8.5" W x 11.02" (1.17 lbs) 224 pages
 
Descriptions, Reviews, Etc.
Publisher Description:
EXTRAIT: (De la ville au moulin) Pour la seconde fois, j'ouvris les yeux sans reconna tre l'endroit o je me trouvais couch e. O donc tait notre chambre d'enfant, avec sa fen tre grillag e, ses murs tapiss s de papier grosses fleurs, et sa chemin e tout encombr e de photographies ? Ici c' tait une longue salle aux murs blancs, o s'alignaient deux rang es de petits lits et o s'ouvraient de hautes et larges fen tres laissant voir de grands carr s de ciel bleu. J'abaissai de nouveau les paupi res, esp rant que tout cela dispara trait et que j'allais me retrouver chez mes parents, dans la pi ce un peu sombre o taient les lits de mes fr res et soeurs, et dans tous les coins, entass s p le-m le, des jouets de toutes sortes et de toute couleur. Pour m'assurer que j' tais bien veill e, je cherchai reconna tre les bruits. Il ne s'en faisait gu re. Seul, un peu en arri re de moi, un homme parlait voix basse, et malgr toute mon attention, il me fut impossible de distinguer la moindre de ses paroles. Je comprenais pourtant, la fa on dont il appuyait sur les mots qu'il donnait des indications pr cises, et faisait des recommandations tr s importantes. Lorsqu'il se tut, une autre voix se fit entendre. Celle-l je la reconnus aussit t quoiqu'elle f t plus assourdie encore. C' tait mon cher papa qui parlait, et dans ma joie de le savoir l , je fis un brusque mouvement pour me tourner vers lui, mais au m me instant, je ressentis dans la hanche une douleur qui m'arracha un cri aigu et m'obligea de rester immobile. La souffrance qui r veillait si brutalement mon corps r veillait avec la m me brutalit ma m moire. Toute la clart de la salle sembla entrer d'un coup dans mon cerveau pour mieux clairer l' pouvantable sc ne qui avait eu lieu chez nous quelques heures plus t t. Je revis mon p re les deux poings lev s, et ma m re dress e en face de lui comme la plus m chante des femmes. Je revis mon fr re, le doux Firmin, p le et comme p trifi , tendant vers eux ses mains fr les. Je revis Ang le, ma soeur, agenouill e et demandant du secours Dieu, et j'entendis les cris terrifi s de Nicole et Nicolas, les deux jumeaux. Puis je me revis moi-m me lanc e entre mes parents pour les s parer, et je crus sentir de nouveau le choc qui m'avait jet e terre ainsi que le poids norme de deux cr atures en furie que ma chute avait entra n es et qui s' taient abattues ensemble sur moi. De ce qui s' tait pass ensuite je ne savais rien. Je me souvenais seulement des cahots du fiacre qui m'avait amen e l'h pital, et de la question directe du m decin au vieux cocher: C'est votre voiture qui lui a pass sur le corps ? Le m me m decin, pench pr sent sur moi me demandait: